Descendre 617...
Comme à leur habitude les enfants s'étaient rassemblés autour du vieil enutrof pour l'entendre raconter son histoire
Il commença à conter d'une voix douce et mélodieuse regardant les visages des enfants assis par terre devant lui, les yeux écarquillés et la bouche ouverte, buvant ses paroles.
Il pleuvait ce jour-là, et tout le monde devrait se souvenir de cette journée du 7 Descendre 617...
Tout commença à Brakmar. Une grande fête avait lieu en l'honneur de la naissance du jeune prince. Son père,
sa mère, ainsi que toute la cour du couple royal étaient présent. Ce fut une magnifique fête avec nourriture, boissons et chants à volonté. Magnifique ? pas tout à fait....
C'est vers la fin de l'après-midi que tout commença à mal se passer. Elles arrivèrent d'on ne sait où et frappèrent
à la vitesse de l'éclair, avant que les gens présents puissent réaliser ce qu'il leur arrivait, ils étaient déjà
tous encerclés par des créatures de formes humaines, toutes de noir vêtues. L'une d'elles s'avança, elle avait les yeux
rouges comme le sang, on ne pouvait y lire qu'une seule chose : elle n'hésiterait pas à tuer pour obtenir ce qu'elle voulait.
Elle tendit le bras et clama d'une voix Sombre et glacial : "Donnez-nous l'enfant et vous vivrez, refusez et vous mourrez." Ce fut les seuls mots qu'elle prononca.
En entendant cela, les villageois se serrèrent instinctivement autour du prince pour le protéger.
La créature baissa le bras et sortit son sabre de son fourreau, les autres l'imitèrent. Elles s'avancèrent jusqu'au cercle que formait les villageois et les tuèrent les uns après les autres. Certains résistèrent vaillament mais après quelques minutes, tous étaient morts.
Celle qui avait parlé s'approcha de l'enfant, le prit sous son bras et fit demi-tour.
J'etais là, dit l'enutrof, caché par un tonneau, je les ai tous vu mourrir, sans rien oser faire pour empécher ce massacre...
Et il pleurat, se remémorant ces douloureux souvenirs...
Apres avoir repris ses esprits, il décida de continuer son histoire pour que la famille royale vive à jamais dans le coeur de chacun.
Descendre 627...
Dix années avaient passé depuis le massacre de la famille royale, mais le prince n'avait jamais rien su de cette histoire et ignorait tout de sa lignée.
Il avait été receuilli le jour de sa naissance par un clan nommé "Daedrik", clan réputé pour être sans pitié.
Jusqu'à maintenant, l'enfant n'avait jamais connu le monde extérieur. Tout ce qu'il en savait c'est ce qu'il avait pu en lire.
Le jour de son dixième anniversaire, sa "mère" lui avait offert de magnifiques dagues, c'etait une femme merveilleuse et toujours avec le sourire au lèvres.
Elle avait toujours été très gentille avec l'enfant. Ce jour-là fut différent des autres, la femme tendit la main à l'enfant et lui dit :"Viens, mon prince, allons nous promener, prends tes nouvelles dagues avec toi, et ne t'en sépare jamais." l'enfant prit la main qu'elle lui tendait, attrapa ses dagues avec sa main libre et sortit à la suite de sa mère. Il faisait nuit dehors, une nuit sans lune. Ils marchèrent main dans la main, jusqu'à atteindre l'orée de la forêt, ils y pénètrèrent, à l'abris des yeux et oreilles indiscrets, La femme s'arrêta, assit l'enfant sur une souche et s'accroupit en face de lui.
-J'ai quelque chose de très important à te dire, déclara-t-elle.
-Qui y a-t-il, mère ? Questionna l'enfant.
La femme hésita, baissa les yeux, prit une longue inspiration et releva la tête regardant celui qu'elle avait toujours apellé "mon prince" sans qu'il ne sache jamais pourquoi.
-Je ne suis pas ta mère.
L'enfant ne dit mot, il demeura immobile, la bouche ouverte et le regard vide tel les gargouilles gardant l'entrée de la maison Daedrik.
-Nous t'avons receuilli à ta naissance, et je t'ai élevé comme si tu etais mon fils, continua-t-elle.
-Alors, qui suis-je ? Qui étaient mes parents ? Pourquoi vis-je avec vous et non auprès d'eux, là où est ma place ? Cria soudainement l'enfant, bouleversé par cette révélation.
-Tu es le fils héritier du précédent roi de Brakmar, et tes parents sont morts, nous les avons tués. soupira t-elle.
Le jeune garçon sentit les larmes lui monter aux yeux, tout son univers basculait, celle qu'il avait pris pour sa mère pendant tant d'années venait de lui avouer qu'elle avait en fait tué ses vrais parents. Il eut soudainement
envie de la tuer, pour venger ses parents, il sortit l'une de ses dagues et la regarda droit dans les yeux, et il comprit, en voyant ces yeux tristes, remplis d'amour, il comprit que maintenant c'etait elle sa mère, celle qui l'avait élevé et non ceux qui auraient du le faire, il se jetta dans ses bras et pleura.
Quand ils se séparèrent enfin, l'enfant demanda :
-Mais, pourquoi les avoir tué eux et m'avoir gardé moi ? Qu'attendez-vous de moi ?
-Parce que tu es celui qui dois devenir le chef des Daedriks. Lâcha-t-elle. A partir de maintenant, tu t'appelleras Xhis, fils d'Ellana, seigneur des Daedriks !
Juinssidor 642...
Voila maintenant quinze ans que Xhis connait son vrai titre, quinze ans qu'il massacre sans pitiée tout ceux qui se dressent devant lui.
Il avait recruté un petit groupe de fidèle, près à tout pour le servir, y compris à tuer.
Il etait devenu beaucoup plus fort et son passe temps favoris etait devenu la chasse à l'homme. Même si il etait désormais un Daedrik, il désirait quand même honorer la mémoire de ses véritables parents en participant à la guerre contre Bonta, il s'etait engagé dans la milice de Brakmar, gardant secret ses vrais origines.
Après s'être fait remarqué par Oto Mustam et le haut conseil de Brakmar grâce à ses nombreux fais d'armes (notament l'assassinat du fils d'Amayiro, chef de la milice de Bonta) Il décida qu'il était temps de se faire connaitre par tout le monde, faire savoir que l'héritier de la ville noire etait de retour et que les Daedriks avaient de nouveau quelqu'un à leur tête !
Il envoya ses fideles aux quatres coins du monde leur ordonnant de faire savoir que le règne de la terreur etait arrivé, qu'il faudrait se soumettre, ou mourrir...
Depuis ce temps, on raconte l'histoire d'un grand homme, portant un masque blanc et étant vêtu d'une grande cape noire, on dit que partout où on le voit, certaines personnes disparaissent ou sont retrouvées mortes, la gorge tranchée, avec un parchemin posé sur la poitrine, sur ces parchemins, on peut toujours lire la même chose, écrite avec le sang de la victime : Candidature refusée.
Les disparus ont ils été acceptés, ou pire encore ?...